Les conduites addictives font l’objet d’une réglementation très détaillée, à la fois dans le Code du travail, le Code de la santé publique, le Code de la route, ainsi que des circulaires spécifiques.
Par ailleurs, de nombreuses publications s’attachent à traiter cette problématique qui recouvre des dimensions multiples et complexes : on retiendra notamment le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies (2008-2011), les études de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), ainsi que le Baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), dont un volet est pour la première fois consacré au thème de cette consommation en milieu de travail.
Il est à noter que les Assises nationales « drogues illicites et risques professionnels », qui se sont déroulées le 25 juin 2010 à Paris, ont permis d’élaborer un guide intitulé « Repères pour une politique de prévention des risques liés à la consommation de drogues en milieu professionnel », qui offre aux acteurs de l’entreprise les outils et repères nécessaires pour élaborer une politique de prévention adaptée à la réalité des entreprises comme à la particularité de ces risques.
Concernant les collectivités, on se réfèrera également au guide spécifique « Les collectivités territoriales face aux conduites addictives », publié par la Mildt en 2011, qui offre un éventail de réponses concrètes : identification des interlocuteurs en matière de prévention, définition du cadre juridique des interventions des élus, recensement des outils disponibles, suggestions sur les conduites à tenir, …
Face à cette problématique, il importe de développer des savoirs qui permettront sa prise en compte en évitant certains écueils :
– considérer les conduites addictives comme une réalité dans le monde du travail
– connaître la réglementation
– savoir ce qui ressort des rôles et responsabilités de chacun des acteurs
– connaître les moyens de dépistage
– construire une politique de prévention
– faciliter l’accès aux soins
– permettre le maintien dans l’emploi
– adopter une attitude non-discriminatoire envers le salarié
En outre, on s’attachera à travailler sur des préconisations et des propositions de réponses aux questions suivantes :
– comment tenter d’identifier les causes, déterminer l’origine de la conduite addictive (sphère professionnelle/sphère privée ?) ; partant du principe que l’employeur ne se trouve pas forcément en défaut à cause d’une organisation du travail potentiellement pathogène, comment cerner, prévenir et traiter le volet privé ?
– comment gérer en interne la situation (cellule d’écoute) ?
– quels partenaires mobiliser pour apporter une réponse individualisée ?
– quelles actions correctives mettre en place en termes d’organisation du travail et de management ?